Concours d’architecture « La Cité des ascensions durables » – 30 avril 2020

Concours d’architecture
réservé aux étudiants et jeunes professionnels (*)
« La Cité des ascensions durables »
9 000 € de prix

(*) ayant obtenu leur diplôme depuis moins de 5 années

 

Inventer une ville durable et intelligente pour un mieux vivre ensemble

À l’occasion de son 100e anniversaire, la Fédération des ascenseurs souhaite célébrer les idées avant-gardistes qui ont présidé à sa fondation. Elle veut contribuer à l’émergence de solutions urbaines et architecturales nouvelles pour le moyen terme et le long terme. Elle ambitionne de participer à l’amélioration des cadres de vie de demain à l’horizon 2050.

 

Elle a demandé à l’Atelier international expérimental pour la Cité bio-numérique, spécialisé dans les projets prospectifs, d’organiser un concours d’architecture et d’urbanisme, à l’usage des jeunes professionnels et des étudiants. L’objectif est de réfléchir à l’amélioration des conditions de vie en ville et à la lutte contre les effets négatifs des cités sur la planète.

À l’occasion de ce concours, la Fédération des ascenseurs et l’Atelier international souhaitent favoriser les coopérations interdisciplinaires (créatifs, scientifiques, spécialistes des techniques nouvelles, informaticiens, spécialistes des sciences de l’Homme etc.) afin de mieux réfléchir au futur.

 

Les circulations mécanisées de dernière génération (ascenseurs, élévateurs, etc), intègrent des techniques numériques de pointe, telles que l’intelligence artificielle, la domotique ou la robotique. Grâce à ce renouveau technologique, elles peuvent faciliter la ré-organisation urbaine et architecturale. Elles proposent de nouvelles utilisations des locaux anciens devenus difficiles à utiliser. Elles peuvent contribuer à rendre fonctionnels les centres urbains exigus. Ces dispositifs de déplacement high-tech sont aptes à s’interfacer avec d’autres techniques avancées, notamment celles liées aux transports doux ou à la robotique urbaine. Le stockage et le transport des matières et de l’énergie peuvent être envisagés de manière nouvelle en favorisant les cycles courts.

 

Les circulations mécanisées peuvent favoriser les « recyclages très courts », l’alimentation saine, des densités urbaines renforcées et plus conviviales et une meilleure gestion des biens communs. Elles permettent des solutions inédites pour améliorer la qualité de vie en ville et la qualité environnementale.

 

L’interface entre les centres-villes, le recyclage optimisé des déchets, la permaculture péri-urbaine de proximité, l’agriculture urbaine ou les lombricultures automatiques, trouvent avec ces techniques nouvelles des opportunités de process inédits qu’il faut inventer dans les décennies à venir.

 

En re-densifiant les centres-villes vidés de leur habitants, c’est l’agriculture biologique péri-urbaine qui peut s’épanouir en restant proche des consommateurs locaux et en s’adaptant en temps réel à leurs besoins. Cette synergie agro-urbaine peut favoriser la bio-diversité et la ré-installation de la douceur de vivre en ville.

Dans ce contexte de reconquête des centres-villes, s’ouvrent de nouvelles perspectives pour les théories, les pratiques, les gestions, les gouvernances urbaines.

 

À l’heure de l’augmentation du nombre des séniors, de nombreuses zones urbaines qui leur étaient devenues difficiles d’accès peuvent à nouveau être mises à leur disposition. De même, grâce aux nouveaux savoir-faire techniques, les personnes à mobilité réduite ont trouvé de nouvelles facilités d’usage pour les bâtiments et pour les espaces urbains. Tous ces habitants, qui représentent une partie non-négligeable de la population, peuvent aujourd’hui espérer encore de nouvelles améliorations de toutes les formes d’accessibilité.

 

Les savoir-faire techniques portés par les spécialistes des ascenseurs et élévateurs peuvent potentiellement rendre la vie plus facile à tous les utilisateurs mais ils peuvent aussi leur apporter un complément de sécurité. Des bâtiments ayant perdu leur fonctionnalité, et donc leur valeur pour cause de difficulté d’usage, peuvent aujourd’hui être remis sur le marché immobilier et rendre des services nouveaux.

 

Les programmes à inventer

Les candidats auront à faire des hypothèses prospectives et à proposer de nouvelles formes d’utilisation des espaces bâtis et des espaces publics qui utiliseront des technologies de pointe déjà existantes. Ils pourront aussi ouvrir leur projet aux technologies encore en expérimentation ; ils en déduiront de nouvelles manières de répondre aux attentes des différentes catégories d’utilisateurs.

 

L’objectif pour les candidats du concours est de montrer comment les techniques nouvelles, proposées par les spécialistes de la translation des matières et des personnes, permettent d’inventer des « mieux vivre ensemble », de mieux développer les zones agricoles péri-urbaines, de mieux lutter contre le gaspillage énergétique, de mieux recycler, d’arrêter de consommer les terres agricoles, d’améliorer les cadres de vie urbains et la qualité de vie en ville etc.

 

Les équipes pluridisciplinaires associant architectes, ingénieurs, urbanistes, écologues, paysagistes, agronomes, philosophes, informaticiens, mathématiciens, roboticiens, géographes sont souhaitées.

 

Le site et le programme seront librement choisis par les candidats.

Les candidats pourront par exemple choisir de travailler sur un centre ville, un quartier, un ensemble urbain ou un immeuble ancien. Ils pourront également présenter un bâtiment ou un ensemble de bâtiments neufs. Les projets pourront aussi porter sur des villages denses, neufs ou anciens, situés sur un territoire agricole nourricier. L’objectif est de montrer comment de nouveaux modes d’habitat, de travail, de loisir, non pénalisants pour la planète et bénéfiques pour le vivre ensemble, peuvent être favorisés par les techniques nouvelles en matière de translation mécanique de matières et de personnes.

 

Afin de favoriser une réflexion sur des solutions urbaines à haute densité, à haut niveau de service et à haute valeur environnementale, les candidats pourront réfléchir à des îlots urbains de grande hauteur où les circulations verticales auront un rôle important à jouer dans la qualité d’utilisation et de gestion des espaces urbains.

 

À l’occasion du concours, les participants pourront mettre au point un groupe d’immeubles de grande hauteur, se constituant en quartier autonome. L’unité retenue est de 10 000 habitants. L’ensemble urbain sera esquissé en 3 dimensions. Il sera possible de travailler sur un principe général des circulations verticales au niveau du quartier. Il sera aussi possible de choisir un seul bâtiment de grande hauteur afin d’étudier la stratégie de desserte par les ascenseurs.

L’ensemble urbain pourra être installé soit en ville dense, soit en banlieue. Il pourra également se situer à la campagne et être en harmonie avec un territoire agricole.

Une réflexion pourra aussi être menée, par les candidats, sur la manière dont une agriculture urbaine peut être améliorée par des innovations en matière de transports mécaniques contraints (production, transport, culture).

 

Les participants pourront également réfléchir à la manière dont les techniques de translation verticales ou horizontales peuvent aider à concevoir des maisons de ville comportant plusieurs niveaux et capables de constituer des tissus urbains plus denses.

Il sera demandé aux candidats de développer une réflexion sur la manière dont les techniques et les matériels innovants peuvent rendre compatibles des fonctions et des usages imbriqués qui auparavant ne pouvaient pas fonctionner ensemble. Il va de soi qu’une telle réflexion permettra aux candidats d’aborder sous un nouvel angle la densité urbaine. Il serait alors judicieux que des candidats travaillent sur la manière dont les technologies utilisées dans les maisons de ville peuvent être utilisées dans des contextes bâtis nouveaux et ouvrent la porte à de nouvelles mixités en milieu dense ou très dense, voire en zone urbaine à haute densité. Enfin, une réflexion pourrait également être engagée sur d’autres utilisations des sous-sol grâce aux techniques d’élévation, rendant ainsi possible une intensification des usages urbains sans création de nuisance nouvelle au sol ou en étage.

Site internet du concours : www.concours-100ans-fas.biodigitalcity.org/100ans/